Dans la chronique « Les indispensables », Fanny Weil présente en trois partie, une analyse et des réponses sur les mystères de la deuxième vague de l’épidémie de Covid19.
Cette chronique a lieu dans l’émission 24h Pujadas présentée par le fameux journaliste David Pujadas, sur la chaîne LCI.
La première réponse qu’apporte Fanny Weil concerne le nombre de personnes hospitalisées en réanimation, au plus haut du pic de l’épidémie.
Le nombre cas en réanimation au pic de l’épidémie Covid19
Le pic de l’épidémie est moins important (et tant mieux) que les hypothèses les plus optimistes. En effet au pic de l’épidémie (17 novembre), on compte 4 832 personnes hospitalisées en réanimation contre 5 500. Un chiffre prédit par le scénario optimiste.
Cette baisse fulgurante est rassurante. David Pujadas se demande si cela est dû au reconfinement ?
Fanny Weil répond « Non » et y apporte l’explication. En effet le pic de l’épidémie en nombre de cas a eu lieu le 2 novembre, soit 4 jours après le reconfinement qui a été mis en place au 30 octobre, donc c’est trop court pour que le confinement ait un quelconque impact sur cette baisse constatée.
Donc cette hypothèse ne tient pas.
Quid du couvre-feu qui a été mis en place le 17 octobre ?
Fanny Weil présente les chiffres du taux d’incidence et on voit clairement une baisse du niveau d’incidence, 10 jours après la mise en place du couvre feu. Cela est valable pour les métropoles où le couvre feu a été instauré notamment Paris, Lille ou encore Saint-Etienne.
Or cette baisse du niveau d’incidence est également constatée dans d’autres villes, où le couvre-feu n’a pas été mis en place, donc cette hypothèse ne tient pas non plus.
L’analyse des eaux usées, permet de détecter la présence du virus bien avant l’apparition des symptômes. D’après les analyses en Île de France, la baisse s’amorce dès le 17 octobre, jour de la mise en place du couvre feu ce qui confirme que l’hypothèse du couvre feu n’a pas eu d’impact sur la baisse constatée.
Les scientifiques avancent une dernière hypothèse : l’évolution naturelle du virus car on observe une même baisse chez nos voisins européens.
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— 24h Pujadas (@24hPujadas) November 18, 2020
Une immunité collective contre le virus Covid19
La ville de Bergame en Lombardie (Italie) nous donne de l’espoir lorsqu’on regarde de près cette ville sur le plan sanitaire. En Mars cette ville était un foyer épidémique en Europe. Aujourd’hui elle est un « ilot de santé ». Au mois de novembre cette ville présente un taux de contamination de 21 pour 100 000 habitants contre 95 pour 100 000 habitants à Milan. Cela veut dire que le virus circule 5 fois moins dans cette ville de Lombardie.
Dans la vidéo, on voit un médecin italien expliquer la raison de cette faible circulation du virus : « 38% des habitants ont une présence d’anticorps » donc 38% des habitants sont immunisés.
On observe une situation presque similaire à Paris, où la circulation du virus a ralenti, en effet le taux de contamination à Paris est au mois de novembre à 161 cas pour 100 000 habitants, alors qu’au mois d’octobre il était de 756 cas pour 100 000 habitants.
Cela peut s’expliquer par le fait que 20% de la population de 20 à 29 ans ont eu le Covid19. Ils sont donc immunisés et ne transportent plus le virus.
Les experts parlent d’une immunité collective totale à 60% pour éradiquer le virus mais une immunité collective à 20%, 30% permet de fortement ralentir le virus.
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