La psychologie individuelle est différente de la psychologie de la foule. (Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud)
La foule est animée par des émotions irrationnelles. Lorsqu’on s’adresse à une foule, on s’adresse à son inconscient collectif. Freud a mis en perspective deux pulsions : la pulsion de mort et la pulsion de vie. L’inconscient est balancé entre ces deux pulsions.
Puisque la foule est irrationnelle, certaines personnes choisissent de s’adresser à leurs pulsions de mort (la haine de l’autre – exemple : Hitler)
D’autres choisissent de s’adresser à leurs pulsions de vie (l’amour, la paix, le vivre ensemble – exemple : Roosevelt)
1929 : Grande Crise Économique Internationale.
1932 : Roosevelt est élu président des États-Unis.
1933 : Hitler est élu chancelier du Reich.
Hitler a arbitrairement annulé les droits des allemands de confession juive. Il les a considérés comme des citoyens de second rang et les a tenus responsables du désastre économique. Ainsi, durant cette période de terreur, la foule fut animée par la haine des juifs (pulsions de mort).
Roosevelt a choisi une autre méthode. Avec sa politique « le New Deal », il attribue à l’Etat le rôle de lutter contre la crise économique, sociale et politique. Contrairement à Hitler (pulsions de mort), Roosevelt a choisi les pulsions de vie. Il s’est appuyé sur un statisticien et sociologue, George Gallup, et son entreprise de sondage d’opinion, pour faire entendre l’opinion du peuple sur la politique et l’économie., via des sondages composés de questions factuelles pour ne pas manipuler la réponse, Roosevelt a créé une nouvelle relation entre les politiques et le peuple, en responsabilisant le peuple, en lui donnant la possibilité de s’exprimer via des sondages récurrents et en lui donnant une meilleure instruction pour comprendre les enjeux de la société.
Alors qu’Hitler avait considéré le peuple comme étant incapable de réfléchir (il pensait qu’un leader était nécessaire pour guider le « troupeau »), au contraire Roosevelt voulait inclure le peuple dans les réflexions sur les orientations politiques et économiques.
Aujourd’hui en France, à 18 mois des élections, nos leaders politiques cèdent à l’irrationalité de la foule. Depuis quelques années, les médias ont laissé s’exprimer des relais d’opinions animées par des pulsions de mort (Comme on peut le voir sur les plateaux TV et les réseaux sociaux).
Solution
– Dans la presse privilégiez des relais d’opinion véhiculant des pulsions de vie (par exemple Pierre Rabhi)
– Comme les grandes entreprises utilisent les réseaux sociaux pour s’adresser à nos désirs et nous pousser à consommer (via la publicité), les institutions doivent utiliser ce canal pour responsabiliser et instruire la population pour combattre l’ignorance qui s’empare de notre population, une ignorance qui pousse à toute forme de fascisme : l’extrémisme religieux, les néo-nazis, etc. Certains peuvent arguer que c’est coûteux. Je rappelle que les GAFA n’ont pas payé leurs impôts depuis longtemps, nous pouvons très bien leur imposer un accord de gratuité pour diffuser ce type d’informations.
(Attention cette solution est envisageable seulement pour diffuser des informations factuelles pour instruire et élever le niveau du peuple. Et non pas pour diffuser des informations idéologiques de tel ou tel politicien.)